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jeudi 18 décembre 2014

QUELQUES INFORMATIONS DU RAPPORT DE LA CHAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES CONCERNANT LES TRANSPORTS URBAINS DE LA CUB


Le réseau actuel TBC 

3 lignes de tramway = 44 km  Coût = 1,2 milliard d’Euros

65 lignes de bus = 1113 km (dont 15 Lianes).
 
VCub = 1700 vélos dans 161 stations. 

La vitesse moyenne du tramway en 2012 = 18,01 km/h
Ligne A = 18,58
Ligne B = 17,77 
Ligne C = 17,08 

Ces performances sont inférieures à celles de 2009.
Bordeaux (5ème sur 7) des agglomérations de + de 450 000 habitants.

Cette faible vitesse est due
-  à un tracé relativement sinueux (avec notamment des coudes à 90°).
-  à un nombre d’arrêts rapprochés. 

Les lignes de bus exploitées par Kéolis avaient une vitesse commerciale de 17, 96 km/h.
Les lignes de bus affrétées de 22,57 km/h.
A titre de comparaison, la vitesse moyenne de la voiture à l’intérieur de la CUB était en 2009, de 22,2 km/h. 

La circulation du tramway est ainsi fortement influencée par les arbitrages effectués très en amont, lors de la conception du réseau en faveur de la desserte, voire du désenclavement de certains quartiers, ce qui a pu parfois être préféré à la recherche de vitesses plus élevées. 

Le trafic : 122 348 880 voyages en 2013.

Les 3 lignes de tramway assurent plus de 60% des voyages réalisés sur le réseau TBC alors que le tram ne représente que 20% des distances parcourues. 

Tramways et Lianes captaient, à eux seuls, 89% du trafic en 2010. 

Les commentaires de la Chambre Régionale
 
-  « Le réseau secondaire a été laissé en déshérence alors que le réseau structurant, très radial, a été favorisé ; les liaisons de périphérie à périphérie peu nombreuses ont des fréquences faibles et sont peu utilisées.
-  Le réseau n’apparaît pas suffisamment maillé y compris dans la partie la plus dense de l’agglomération, ce qui, joint à l’insuffisante vitesse du tramway, ne permet pas un rapport modal satisfaisant.
-  Le choix du tracé des tramways ne s’est pas calé sur les axes les plus porteurs, les plus courts, les moins coûteux en termes d’investissement  comme de fonctionnement.
-  Malgré le développement du réseau et le succès du tramway, les objectifs n’ont pas été atteints, notamment en matière de report modal, ce qui conduit à envisager de nouvelles pistes en dehors de celles concernant un meilleur maillage du réseau.
-  En 2009, 50% des déplacements effectués en Gironde étaient internes à la CUB et 10% concernaient des échanges entre le Département et la CUB.
-  D’importants échanges quotidiens (en TER) sont observés entre Bordeaux et Libourne et Arcachon dont l’éloignement rend plus propice l’utilisation des TER.
L’INSEE relève en Aquitaine une légère diminution des déplacements en automobile à partir du 30ème km (Médoc et Cubzaguais).
-  La gare de Bordeaux St Jean (9 millions de voyageurs/an) dont 23% empruntent le tramway, ce qui fait de la ligne C la plus importante en nombre journaliers de voyageurs).
La fréquentation de cette gare est appelée à s’intensifier avec l’arrivée de la LGV et la création d’un quartier d’affaires de 500 000 m2.
Bordeaux est la 5ème ville la plus embouteillée de France. » 

Le bilan financier 

« Les recettes commerciales ne couvrent que 32% du chiffre d’affaires de Kéolis de sorte que l’économie générale du service de transport urbain de voyageurs, intrinsèquement déficitaire, est finalement équilibrée par l’impôt ». Ce qui place Bordeaux à la 15ème place des 24 réseaux des villes de + de 250 000 habitants. Kéolis fait valoir la plus grande étendue des lignes de transport en commun  de la CUB et notamment la 2ème place occupée par le réseau de tramways bordelais pour la longueur de ses lignes.
La Chambre régionale cite notamment l’UTP (Union des Transports Publics et Ferroviaires) : « desservir les territoires de plus en plus éloignés des centres amène deux effets dont l’un est multiplicateur de l’autre : il y existe moins de clientèle potentielle et celle-ci est moins susceptible d’être attirée par les transports publics que les populations vivant dans les zones plus denses où leur attractivité est évidente pour fuir la congestion et bénéficier de fréquences régulières. » 

La Chambre avait, par ailleurs, précisé : « Le taux de rentabilité interne des bouts des différentes lignes est mécaniquement plus faible. »  

Le VCUB 

2 324 727 déplacements en 2013 

En 2011, les recettes étaient de 1 033 680 euros, laissant un déficit de 1,6 millions d’euros.
En 2011, 1514 vélos ont été vandalisés ou dégradés sur un parc de 1899 machines.
En 2011, le service de location de vélos est le seul service dont les recettes dépassent les engagements contractuels de l’exploitant.
NDLR : l’exploitant fait avec l’infrastructure décidée par la CUB. 

La fraude dans les transports en commun 

3 196 323 usagers contrôlés en 2011 dégageant un taux de fraude constatée de 4,49%, mais le taux de fraude évaluée s’établirait à 11% pour le tramway et à 11,7% pour le bus, d’où une perte de recettes évaluée à près de 6 millions d’euros HT.

LA CONCLUSION DE LA CHAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES 

« La CUB devra poursuivre ses efforts de maîtrise des charges et examiner, au vu du faible taux de couverture des charges par les recettes commerciales, l’adéquation de sa politique tarifaire aux objectifs de fréquentation et d’équilibre budgétaire.
L’absence d’atteinte des objectifs de recettes prévues au contrat, la faiblesse de la couverture des dépenses par les recettes, mais aussi l’échec du report modal conduisent à faire de la tarification un enjeu de réflexion permanent ». 

                                                                                L’Association Talence Gare Multimodale 

Au vu de ce rapport :

-  l’homme politique fera, comme à son habitude, Cocorico ! Nous sommes les meilleurs.
-  le citoyen pensera : pouvait mieux faire.
Vraiment dommage qu’une note ne soit pas attribuée. Les politiques ne veulent plus des notes. Auraient-ils peur qu’un jour ils soient eux-aussi notés ?