Le réseau actuel TBC
3
lignes de tramway = 44 km Coût = 1,2
milliard d’Euros
65
lignes de bus = 1113 km (dont 15 Lianes).
VCub
= 1700 vélos dans 161 stations.
La
vitesse moyenne du tramway en 2012 = 18,01 km/h
Ligne
A = 18,58
Ligne
B = 17,77
Ligne
C = 17,08
Ces
performances sont inférieures à celles de 2009.
Bordeaux
(5ème sur 7) des agglomérations de + de 450 000 habitants.
Cette
faible vitesse est due
- à un tracé relativement sinueux (avec
notamment des coudes à 90°).
- à un nombre d’arrêts rapprochés.
Les
lignes de bus exploitées par Kéolis avaient une vitesse commerciale de 17, 96
km/h.
Les
lignes de bus affrétées de 22,57 km/h.
A
titre de comparaison, la vitesse moyenne de la voiture à l’intérieur de la CUB
était en 2009, de 22,2 km/h.
La
circulation du tramway est ainsi fortement influencée par les arbitrages
effectués très en amont, lors de la conception du réseau en faveur de la
desserte, voire du désenclavement de certains quartiers, ce qui a pu parfois
être préféré à la recherche de vitesses plus élevées.
Le
trafic : 122 348 880 voyages en 2013.
Les
3 lignes de tramway assurent plus de 60% des voyages réalisés sur le réseau TBC
alors que le tram ne représente que 20% des distances parcourues.
Tramways
et Lianes captaient, à eux seuls, 89% du trafic en 2010.
Les commentaires de la Chambre Régionale
- « Le
réseau secondaire a été laissé en déshérence alors que le réseau structurant,
très radial, a été favorisé ; les liaisons de périphérie à périphérie peu
nombreuses ont des fréquences faibles et sont peu utilisées.
- Le
réseau n’apparaît pas suffisamment maillé y compris dans la partie la plus
dense de l’agglomération, ce qui, joint à l’insuffisante vitesse du tramway, ne
permet pas un rapport modal satisfaisant.
- Le
choix du tracé des tramways ne s’est pas calé sur les axes les plus porteurs,
les plus courts, les moins coûteux en termes d’investissement comme de fonctionnement.
- Malgré
le développement du réseau et le succès du tramway, les objectifs n’ont pas été
atteints, notamment en matière de report modal, ce qui conduit à envisager de
nouvelles pistes en dehors de celles concernant un meilleur maillage du réseau.
- En
2009, 50% des déplacements effectués en Gironde étaient internes à la CUB et
10% concernaient des échanges entre le Département et la CUB.
- D’importants
échanges quotidiens (en TER) sont observés entre Bordeaux et Libourne et
Arcachon dont l’éloignement rend plus propice l’utilisation des TER.
L’INSEE
relève en Aquitaine une légère diminution des déplacements en automobile à
partir du 30ème km (Médoc et Cubzaguais).
- La
gare de Bordeaux St Jean (9 millions de voyageurs/an) dont 23% empruntent le
tramway, ce qui fait de la ligne C la plus importante en nombre journaliers de
voyageurs).
La
fréquentation de cette gare est appelée à s’intensifier avec l’arrivée de la
LGV et la création d’un quartier d’affaires de 500 000 m2.
Bordeaux
est la 5ème ville la plus embouteillée de France. »
Le bilan financier
« Les
recettes commerciales ne couvrent que 32% du chiffre d’affaires de Kéolis de
sorte que l’économie générale du service de transport urbain de voyageurs,
intrinsèquement déficitaire, est finalement équilibrée par l’impôt ».
Ce qui place Bordeaux à la 15ème place des 24 réseaux des villes de
+ de 250 000 habitants. Kéolis fait valoir la plus grande étendue des
lignes de transport en commun de la CUB
et notamment la 2ème place occupée par le réseau de tramways bordelais
pour la longueur de ses lignes.
La
Chambre régionale cite notamment l’UTP (Union des Transports Publics et
Ferroviaires) : « desservir les territoires de plus en plus
éloignés des centres amène deux effets dont l’un est multiplicateur de
l’autre : il y existe moins de clientèle potentielle et celle-ci est moins
susceptible d’être attirée par les transports publics que les populations
vivant dans les zones plus denses où leur attractivité est évidente pour fuir
la congestion et bénéficier de fréquences régulières. »
La
Chambre avait, par ailleurs, précisé : « Le taux de rentabilité
interne des bouts des différentes lignes est mécaniquement plus faible. »
Le VCUB
2 324 727
déplacements en 2013
En
2011, les recettes étaient de 1 033 680 euros, laissant un déficit de
1,6 millions d’euros.
En
2011, 1514 vélos ont été vandalisés ou dégradés sur un parc de 1899 machines.
En
2011, le service de location de vélos est le seul service dont les recettes
dépassent les engagements contractuels de l’exploitant.
NDLR :
l’exploitant fait avec l’infrastructure décidée par la CUB.
La fraude dans les transports en commun
3 196 323
usagers contrôlés en 2011 dégageant un taux de fraude constatée de 4,49%, mais
le taux de fraude évaluée s’établirait à 11% pour le tramway et à 11,7% pour le
bus, d’où une perte de recettes évaluée à près de 6 millions d’euros HT.
LA CONCLUSION DE LA CHAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES
« La
CUB devra poursuivre ses efforts de maîtrise des charges et examiner, au vu du
faible taux de couverture des charges par les recettes commerciales,
l’adéquation de sa politique tarifaire aux objectifs de fréquentation et
d’équilibre budgétaire.
L’absence
d’atteinte des objectifs de recettes prévues au contrat, la faiblesse de la
couverture des dépenses par les recettes, mais aussi l’échec du report modal
conduisent à faire de la tarification un enjeu de réflexion permanent ».
L’Association Talence Gare Multimodale
Au
vu de ce rapport :
- l’homme politique fera, comme à son habitude,
Cocorico ! Nous sommes les meilleurs.
- le citoyen pensera : pouvait mieux
faire.
Vraiment
dommage qu’une note ne soit pas attribuée. Les politiques ne veulent plus des
notes. Auraient-ils peur qu’un jour ils soient eux-aussi notés ?