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jeudi 12 mars 2015

LES NOUVEAUTÉS DU MÉMOIRE DES PROMOTEURS


Le 12 novembre 2013, par arrêté municipal, la Mairie de Talence a délivré à DOMOFRANCE un permis d’aménager.
Ce permis d’aménager prévoyait à l’article 13 : « les permis de construire ne pourront être délivrés pour les constructions à édifier à l’intérieur du lotissement qu’après la délivrance du certificat prévu par l’article R462-1 du Code de l’Urbanisme. »

L’article 12 dudit permis d’aménager prévoyait « L’obtention du certificat d’achèvement de travaux prévu à l’article R462-1 et suivants du Code de l’Urbanisme est nécessaire pour la délivrance des permis de construire. Il ne pourra être délivré qu’après réalisation complète des travaux prévus au présent arrêté. »
Les travaux d’aménagement n’ont toujours pas commencé, ce qui n’a pas empêché la Mairie de délivrer, le 9 décembre 2013, trois permis de construire à DOMOFRANCE, SAFRAN Immobilier et ALDIM.
Par mémoire du 23 octobre 2014, l’Association Talence Gare Multimodale a exposé ces faits au Tribunal Administratif.
Le 31 décembre 2014, les promoteurs ont demandé à la Mairie de modifier l’arrêté municipal.
La Mairie de Talence a, par arrêté municipal du 16 janvier 2015, délivré un permis modificatif d’aménager abrogeant les articles 12 et 13 du permis d’aménager précédent.
Dans leur mémoire adressé au Tribunal Administratif, les titulaires des permis de construire écrivent : « En l’espèce, le permis d’aménager modificatif du 16 janvier 2015 régularise le vice dont pouvait être entaché le permis querellé. »
Ils concluent en demandent au Tribunal Administratif de Bordeaux :
-  « de juger mal fondée la requête des associations Aquitaine Alternatives, Talence Gare Multimodale et Trans’Cub et de la rejeter.
-  de condamner des associations Aquitaine Alternatives, Talence Gare Multimodale et Trans’Cub à verser la somme de 4500 euros au titre de l’article L761-1 du Code de Justice Administrative »
L’Association a 30 jours pour répondre au Tribunal Administratif. L’Association ne fait aucun commentaire sur cette façon de procéder.
Dans son mémoire adressé le 16 janvier 2015 au Tribunal Administratif, la Mairie de Talence a demandé au T.A.
-  « de condamner in solidum chacune des requérantes à régler à la Commune de Talence la somme de 3000 euros TTC sur le fondement de l’article L761-1 du Code de Justice Administrative. »
Par requête du 27 mai 2014, les associations requérantes avaient demandé au Tribunal Administratif   « de condamner la Commune de Talence au paiement d’une indemnité de 1 euro en application de l’article L761-1 du Code de justice Administrative ».
Nous n’avons pas tous les mêmes valeurs.
En conclusion,
C’est celui qui a fait une erreur qui demande à être dédommagé.
C’est celui qui profite de l’erreur qui demande aussi à être dédommagé.

C’est celui qui a fait constater les erreurs qui devrait payer. Quelle logique.

ATGM