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Le
dossier d’enquête publique est volumineux : il comporte 34 livres
totalisant 9175 pages (format A3 – papier glacé en couleurs) ; il est à
disposition dans les mairies des 109 communes concernées.
Le
guide de lecture (ou mode d’emploi) compte 127 pages.
Le
maire de Goualade (Gironde), 93 habitants, a de la lecture pour tout son
mandat.
RFF
a ainsi imprimé plus d’un million de pages pour respecter les textes réglementaires
concernant notamment ... la protection de l’environnement.
Outre
les aménagements ferroviaires entre Bordeaux et St Médard d’Eyrans d’une part et entre St Jouy (31) et Toulouse d’autre part, 327 km de ligne
nouvelle à grande vitesse seraient construits :
- un tronc commun de 55 km
- une branche de 167 km vers Toulouse (mise en
service 2024).
- une branche de 105 km vers Dax (mise en
service 2027) d’où un allongement de parcours de 40 km vers Toulouse et de 70
km vers l’Espagne.
Selon
l’Autorité Environnementale, la VAN (valeur actualisée nette) de l’ensemble du
projet serait de 400 M Euros, rentabilité tout juste atteinte pour un projet de
13 MM Euros.
Au
vu de ce dossier, la France ne peut être qu’un pays qui a une situation
budgétaire très satisfaisante.
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Autre
dossier d’enquête publique de RFF beaucoup plus modeste : celui concernant
la reconstitution du triangle des Echoppes à Pessac (Gironde) : création
d’une voie électrifiée de 1500 mètres entre la gare de Pessac et la ligne de
ceinture de Bordeaux vers Macau et le Médoc. Coût 23,8 M Euros (soit 15 870
Euros le mètre de voie ferrée).
Il
est financé à 80% par la Région Aquitaine et 20% par RFF.
Le
dossier d’enquête d’octobre 2013 (340 pages format A3 en couleur)
http://www.rff.fr/fr/le-reseau/pres-de-chez-vous/regions/aquitaine-poitou-charentes/actualites-964/enquete-publique-du-projet-de?var_mode= comporte de nombreuses redites et notamment
celle-ci : « Il a été décidé de conserver les dessertes TER entre
les différentes gares du Médoc et la gare St Jean (Bordeaux) et d’ajouter une
nouvelle mission (10 allers-retours) entre la gare de Macau et la gare de
Pessac. »
Or,
1° Le projet supprime 4 allers-retours Bx St
Jean – Macau du fait de la création des 10 allers-retours. La suppression des 4
allers-retours Bordeaux St Jean-Macau ne figure pas dans le dossier d’enquête
mais elle est bien prévue.
2° Combien de voyageurs emprunteront la nouvelle
infrastructure ? Le lecteur doit faire preuve de perspicacité et
d’ingéniosité pour le découvrir.
Le
tableau 32 page 214 indique en dernière ligne que 279 personnes monteront ou
descendront à Pessac ; il faut en déduire que les 20 TER transporteront
279 personnes (soit 14 en moyenne par TER) sur l’infrastructure nouvelle.
Il
ne fallait pas, lors de la lecture, rater ce renseignement car il n’est indiqué
qu’une seule fois dans le dossier de 340 pages... et les services chargés d’étudier
le dossier n’ont pas relevé ce « détail ». A noter que RFF n’a pu
fournir aucune étude de trafic pour justifier le chiffre de 279 voyageurs
obtenu grâce à une formule mathématique.
3° Combien de jours circuleront les 10 AR Macau
– Pessac ?
La
réponse est sous le tableau 32, page 214 : « Evolution des
fréquentations journalières (nombre de montées/descentes par J.O.B. »
(jours ouvrables de base, c’est-à-dire du lundi au vendredi, en dehors des mois
de juillet et août.
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En
résumé, la Région Aquitaine et RFF veulent dépenser 23, 8 M Euros pour éviter
un changement de modes de transport à 279 voyageurs/jour, sans avoir pris en
compte les voyageurs qui ne pourront plus aller à Bordeaux depuis les
gares intermédiaires entre Macau et Bordeaux.
La rédaction d’un dossier de 340 pages (ou plus) n’est pas une
garantie de sérieux; tant que le Maître d’ouvrage et le Rédacteur du projet
seront une seule et même personne, l’objectivité des dossiers d’enquête
publique n’existera pas.
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Le
dossier d’enquête publique du triangle des Echoppes montre le peu de fiabilité
des dossiers d’enquête publique où la partie environnementale est prépondérante
mais où les autres intérêts sont souvent masqués pour des intérêts financiers
ou politiques.
La
Chambre Régionale de la cour des comptes de Gironde a émis des réserves sur le
réseau de transports urbains de l’agglomération. Que dirait-elle d’un tel
dossier quand il est évident que l’arrêt des trains de la ligne de ceinture à
Talence Médoquine rendrait de meilleurs services et ne coûterait rien, mais
cette solution n’a pas l’oreille du Président de la Région Aquitaine.
Toute
comparaison avec des dossiers d’enquête publique ayant défrayé la chronique ces
dernières semaines serait fortuite.
l’Association
Talence Gare Multimodale
