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mardi 28 novembre 2017

ENCORE UN EXEMPLE DE GASPILLAGE D'ARGENT PUBLIC PAR LA RÉGION N-A

ENCORE UN EXEMPLE DE GASPILLAGE D'ARGENT PUBLIC PAR LA RÉGION NOUVELLE AQUITAINE 

2 vidéos : l'une « l'œil du 20 heures » de France 2, l'autre de TNT n° 23 ; elles traitent du même sujet : le gaspillage d'argent public par les élus.
https://www.youtube.com/watch?v=MWUGScx2S2Q&t=24s   ( le mensonge du Canfranc )
Oloron-Bedous n'est que la 1ère étape d'un gaspillage plus important projeté par la Région ; SNCF Réseau, sur demande de la Région, a étudié le prolongement de la ligne à voie unique Oloron-Bedous vers Canfranc et a conclu que le projet n'était pas intéressant sur le plan socio-économique ; la région N.A. a donc demandé à un cabinet de prouver le contraire. Sur les bases de l'étude de SNCF Réseau, le cabinet a notamment estimé que la fréquentation annuelle de la ligne augmenterait de 130 000 voyageurs grâce à la desserte supplémentaire des 2 haltes d'Etsaut (83 habitants) et d'Urdos (68 habitants), 6 fois par jour ; qui peut croire de telles hypothèses ? Bien entendu, la Région avait rechigné pour présenter aux opposants l'étude de ce projet farfelu. 
Cette étude n’a été communiquée par la Région Nouvelle Aquitaine qu’après avoir été enjointe de le faire par le Tribunal Administratif ; 

Quelques commentaires du Président de l'association CROC qui s'est opposée à l'ouverture de la ligne Oloron-Bedous :
« Pour être originaire et domicilié dans ce terroir, je connais le faible potentiel de cette voie ferrée avec sa déclivité de 4,3 % qui limite considérablement la masse transportable, sa sinuosité et ses courbes sévères qui diminuent sa vitesse (50,6 km/h) entre Oloron et Bedous. L'unicité de cette voie entre Pau et Huesca (230 kms) limite aussi le nombre de convois pouvant circuler en même temps. Je ne compte même pas les coûts d'électrification, ni le défaut d'harmonisation d'écartement des rails.
Quand une délégation de notre Association a été reçue par le Préfet, une question lui a été posée en vain : « M. le Préfet, vous allez être peut-être la 1ère personne qui va être en mesure de nous dire l'intérêt qu'il y a de dépenser 120 millions de travaux pour transporter 2 ou 3 personnes dans un train de 84 places assises, en remplacement d'un autobus de 58 places assises ».
Dans les forums nous avons lu beaucoup les réponses des partisans de ce projet: « Ça va être superbe », « C'est une bonne nouvelle », « Vivement ce train pour aller boire une sangria à Canfranc », « Je vais vivre cette réouverture comme une résurrection de mes parents qui ont participé à sa construction », ça me rappellera le temps où j'empruntais ce train avec ma mamie qui m'achetait du chocolat », « On pourra choper une cuite pas cher et ramener du jaune et des clopes pour les revendre », « Avec le paquet de clopes à 10 euros, ce train va faire un tabac ».
Au terminal de Bedous, le site de la SNCF a recensé une fréquentation journalière de 24 passagers pour l'ensemble des 8 trains. Et cette moyenne chutera encore l'année prochaine sans le recensement des 3000 passagers qui ont bénéficié de la gratuité du billet payé par la Région pour participer à l'inauguration sous les flonflons, accordéons, chansons et allocutions. »
Le triangle des échoppes à Pessac est un autre exemple de gaspillage d'argent public. La semaine prochaine, vous sera communiqué le bilan de la fréquentation du Triangle des Echoppes après un an d’exploitation.

Germain Suys

La réouverture controversée de la voie ferrée entre Oloron et Bedous :


Ne manquez pas de consulter les commentaires ci-dessous; ils sont parfois plus instructifs que l'article lui-même.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous dites que la Région a rechigné à fournir l'étude:il suffisait d'aviser la CADA et l'affaire était réglée

Georges Manaut a dit…

Monsieur (ou Madame), merci de votre commentaire, l'association a demandé à la Région de fournir l'étude le 13-9-2015 ; la Région a refusé et donc l'association CROC a bien saisi la CADA (Commission d'Accès aux Documents Administratifs) ; celle-ci a donné un avis favorable à la remise du dossier ; une 2 ème demande a donc été adressée à la Région avec l'avis de la CADA ; la Région a quand même refusé de communiquer le dossier, ce qui a obligé l'association à déposer un recours au Tribunal Administratif le 16-3-2016. Le 12-4-2017, le TA a, d’une part enjoint à la Région de communiquer le dossier à l'association dans le délai d'un mois à compter de la date de notification du jugement et, d'autre part, a condamné la Région à verser 500 € à l'association.
La Région a fait appel de ce jugement le 12-6-2017 en adressant un pourvoi sommaire au Conseil d' Etat (ci-joint copie de ce pourvoi : https://www.dropbox.com/s/rtxx0m30llpfj0i/1-train-530-Pourvoi%20des%20avocats..pdf?dl=0 ) (pour ouvrir le lien, sélectionner tout le lien, puis clic droit); vous constaterez que les faits relatés dans l'article et le commentaire sont corroborés par le pourvoi et que la Région avait réclamé 5000 € de dommages à l'association qui avait obligation de rémunérer un avocat pour que son argumentaire de défense soit recevable devant le Conseil d'Etat. Nous n'avons pas cédé à l'incitation faite de nous asphyxier financièrement dans la rémunération d'un avocat. Le 25-9-2017, 3 jours avant l'audience en Conseil d'Etat, la Région s'est désistée (ci-joint copie du désistement : https://www.dropbox.com/s/mg1oj5da1yct6lp/1-train-530-Baisse%20la%20culotte471.pdf?dl=0) pour éviter une énième condamnation. Le 29-9-2017, la Région a donné au journal « « La République des Pyrénées » sa version des faits en indiquant qu'elle a adressé le dossier à notre association. David a triomphé d'un Goliath qui a voulu montrer sa force mais a dû capituler après plus de 2 ans de procédure à fournir une étude qui a coûté 75 000 € aux contribuables aquitains. L'association doute de la sincérité de cette étude, budgétisée en novembre 2012, réalisée en juillet 2015 et communiquée seulement en septembre 2017. Ce qui était budgétisé, c'était une étude de rentabilité socio-économique d'un prolongement ferroviaire jusqu'en Espagne, tandis que le document présenté constitue une analyse critique de l'étude de RFF réalisée précédemment dont les conclusions faisaient état d'un projet pas intéressant sur le plan socio-économique, ce qui avait souverainement déplu au Président de la Région.
Signé : « Georges MANAUT
Co-président de l ' « Association Contre la Réouverture d'Oloron-Canfranc » (CROC)